Château typiquement périgourdin du début du XVIème siècle, bâti sur des fondations plus anciennes du XIIIème siècle.
Ancien fief féodal ayant appartenu à la famille des Ferrières, nobles chevaliers vassaux de la seigneurie de Salignac, il devient en 1462, à la fin de la guerre de 100 ans, la propriété de la famille Benié de Lacypierre.
Bourgeois par leurs origines, sans jamais avoir été marchands, issus de la magistrature provinciale, privilégiés parce que seigneurs fonciers ayant acquis des droits féodaux sur des terres nobles, ils vivent cependant noblement, en témoigne leur hôtel particulier à Sarlat.
Le dernier à porter le nom des Benié de Lacypierre s’appelle Guillaume (1734-1826), il sera garde du corps dans la compagnie de Beauvau au service de Louis XV et de Louis XVI, jusqu’à ce que la révolution de 1789 et sa fidélité au roi ne le pousse à rejoindre l’armée des Princes à Coblence. Il retrouvera sa famille en 1802, ainsi que son château courageusement préservé de la saisie des biens des émigrés par ses sœurs.
C’est un petit de fils de Guillaume qui vend la propriété à la famille Malbec en 1846, qui jamais ne l’habitera, mais qui la fera exploiter par des métayers.
Inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques en 1946, le bâtiment ne fait l’objet d’aucun entretien, d’aucun aménagement.
Serge Lebon-Hénault architecte et professeur à l’Ecole Boule et son épouse Annick, professeur d’histoire, résidant à Paris, ont littéralement un coup de foudre pour cette demeure meurtrie mais authentique. Ils l’achètent en 1968. La famille s’y installe définitivement en 1970, l’enthousiasme et la passion faisant oublier les conditions de vie un peu spartiate.
Ils consacreront ainsi leur vie, non seulement à restaurer le bâtiment qui menace ruine, mais à le meubler et l’enrichir de belles collections.
Mais au-delà du bâti, Annick Lebon-Hénault (*) n’aura de cesse de retrouver l’histoire de cette famille Benié de Lacypierre, s’attachant tout particulièrement au dernier d’entre eux : Guillaume Antoine Hugues.
Ces fructueuses recherches aboutiront à un livre, monographie d’une famille du Périgord dont la demeure, l’histoire et jusqu’au nom étaient tombés dans l’oubli.
Ce sont aujourd’hui leurs filles, Isabelle et Florence, qui portées par les merveilleux souvenirs de leur enfance dans ce château, en assurent elles-mêmes les visites.
Plus d’informations sur :
https://www.chateau-lacypierre-perigord.fr/
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Le village de Saint Crépin c’est aussi son église du XVIIème siècle, récemment restaurée, le presbytère aux belles fenêtres à meneaux, la fontaine du XVIIIème, le lavoir attenant et un calvaire en pierre de taille.